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Ombre et Lumiere
18 mars 2007

L'invitation à la musique

 Chopin, classique ou romantique ?




1810 - 1849



                 Il n'est pas facile d'évoquer Chopin, l'un des artistes les plus secrets qui soient. Son intelligence sensible et son émotivité sont bien d'un romantique ; mais chez lui la pudeur s'oppose toujours à l'éxibition des sentiments. Il déteste les confidences, il ne parle jamais de lui ; et d'ailleurs il méprise les effusions de la musique-confession.

                      On a beau affubler ses oeuvres de sous-titres, on a beau y chercher un visage de femme, une révolution, une goutte d'eau, Chopin, lui, marque son dédain pour ces images vulgaires, en donnant à ses oeuvres des titres conventionnels : étude, prélude, nocturne, valses, mazurkas, ballades, etc. Sa musique est pure comme celle de Mozart.

                       Pourtant ce malheureux Chopin a toujours été la victime des auteurs de "vie romancée". On trouve un air de mystère à cet éxilé, à cet écorché vif, qui ressent si fort les souffrances de sa Pologne lointaine. En plus, il est atteint de tuberculose pulmonaire, la maladie romantique par excellence, dont on guérissait rarement en ce temps là...

                        Frédéric Chopin est né en 1810 (trois mois avant Shumann).  Il était le fils d'un professeur de français, qui s'était installé à Varsovie dans sa jeunesse et s'était marié avec une polonaise. Intelligent, imaginatif, plein d'humour, Frédéric était un vrai prodige : il écrivait des vers à six ans, publiait à sept ans et demi et donnait son premier concert public à neuf ans.

                         La formation de son génie, il l'a doit à Bach, à Mozart et aux paysans polonais. Pour l'essentiel de son art, il a tout inventé : sa musique ne ressemble à aucune autre avant lui.

                          Georges Sand soignait avec une passion jalouse son "Chopinet", son "malade ordinaire", son "pauvre petit souffreteux" (elle l'appellait de mille noms ridicules). C'est en grand partie sa faute si on a créé la légende absurde du perpétuel mourant que l'on traînait au piano, baignant dans ses larmes, avec un poignard dans le coeur !

                            La musique de Chopin ne ressemble pas du tout à ce tableau. Elle est forte, audacieuse, tout en restant classique par sa pudeur et sa concision. D'après tous les témoins, lui-même l'a jouait avec une certaine rigueur, sans emphase ni sentimentalité douteuse. Ecoutez cette musique jouée par Rubinstein, par Pollini, par Arrrau, par Martha Argerich.

                            Liszt écrivait à propos des préludes de Chopin, ces oeuvres si brèves et si riches : "Ils ont la libre et grande allure qui caractérise les oeuvres de génie".




Ne manquez pas d'écouter "Les chansons polonaises"...et il y a toujours quelques mazurkas oubliées.


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Commentaires
Z
J'aime beaucoup la musique de Chopin, je connais un peu sa vie au travers les écrits de Georges Sand.<br /> Lorsqu'ils étaient au Baléares, dans la Chartreuse de Valldémosa, il était très malade, le climat humide ne lui convenait pas , il écrit à un ami pour se paindre de l'incapacité des médecins. il dit " j'ai vu trois mèdecins, le premier m'a dit que j'allais crever, le deuxième que j'étais entrain de crever, et le troisième, que j'étais déjà crevé" ....C'est vrai qu'il est mort peu de temps après.<br /> <br /> Bisous à vous trois de zibulinette
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