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Ombre et Lumiere
2 mars 2007

L'invitation à la musique

La Révolution française et la musique




                                 Il est bon qu'un artiste se batte pour une idée ; mais celui qui met son art au service d'un pouvoir n'est pas un véritable artiste.

                                   Un créateur original, un artiste vraiment révolutionnaire est dangereux. La révolution n'en veut pas ; car le même esprit de contestation qui le fait adhérer à la révolution, il l'appliquera ensuite à l'ordre révolutionnaire. Il est une menace pour tous les pouvoirs !

                                          Ainsi, la révolution de 1789 - 1793 a été impuissante à faire jaillir un art révolutionnaire. Exception grandiose : Beethoven ! Mais lui n'a jamais été un musicien officiel. C'était un grand compositeur "engagé", le premier peut-être, le seul qui se soit nourri des idées de 1789 et soit resté fidèle à ses convictions républicaines jusqu'à sa mort, en dépit des changements survenus dans le monde.

                                           Après avoir dédié sa Troisième Symphonie au général Bonaparte, premier consul, il déchira sa dédicace lorsqu'il apprend que Bonaparte est devenu Napoléon 1er et dit à un de ses amis : "Ce n'est donc rien de plus qu'un homme ordinaire. Il va fouler aux pieds les droits humains, il n'obéira plus qu'à son ambition..." Sa révolte contre le malheur et l'injustice éclate dans son oeuvre. Celle-ci n'est au service d'aucune idéologie : elle est un acte de révolution.

                                                   Beethoven a fait reconnaître au monde la noblesse de l'artiste et les droits du génie. Comme Mozart, il pensait que le mérite devait avoir plus de prix que la naissance. De toute façon la situation des musiciens s'est trouvée modifiée par les bouleversements que la révolution française apportait dans la société. Libéré de ses obligations à l'église et à la Cour, le compositeur suit désormais son "inspiration", c'est-à-dire la voie personnelle que lui trace son génie.




Beethoven, le géant solitaire

1770 - 1827


                      Avec lui, l'histoire de la musique bascule, parce que pour la première fois un compositeur a voulu s'adresser à l'humanité entière. Déjà les plus grandes oeuvres de jeunesse ont un accent, un ton, quelque chose de personnel qui dépasse le classicisme : trois premiers concerts, Quatuor op.18, Sonate Pathétique, extraordinaire largo de la Sonate op n°3... (op. est une abréviation du mot latin opus qui veut dire "oeuvre". Depuis le XVIIe siècle, beaucoup de compositeur utilisent ce mot dans la numérotation de leurs oeuvres publiées).


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