Le goût des classiques
Pour cette nouvelle année, vous avez envie, peut-être d'y voir plus clair. Vous trouvez l'époque confuse, corrompue, bassement commerciale, lâche, fade, criminelle, nulle, absurde.
Vous allez à la bibliothèque, vous choisissez des livres de la "Pleïade". Vous emportez avec vous treize tomes de la correspondance de Voltaire de Gallimard, (courage...). Ensuite, ou bien plus tard, vous ajoutez un Rabelais, un Montaigne, un cardinal de Retz, un Pascal, un La Bruyère, un La Fontaine, deux Molière, un Bossuet, trois Sévigné, deux Montesquieu, huit Saint-Simon, un Diderot, un Sade, deux Chateaubriand, deux Stendhal, quatre Proust, quatre Céline, et je m'arrête là pour l'instant...
Vous disparaissez le temps qu'il faut pour les lire. Puis vous revenez : la cure a été sévère, mais la France vous paraît maintenant un paradis inconnu. Vous êtes guéri, souple, léger, insoupçonnable. Le bruit, la vulgarité, la bêtise, vous laisse de marbre. Tout est pour le mieux dans le pire des mondes possible.
En vous souhaitant une bonne année et surtout de la persévérance dans la lecture !